L’histoire racontée par Thich Nhat Hanh semble se passer au Vietnam à une époque non précisée. L’héroïne est Kinh Tam, jeune femme issue d’une famille d’aristocrates. Elle choisit de quitter sa vie d’épouse pour suivre les élans de son cœur. Désirant à tout prix se consacrer à la vie monastique, elle n’a pas d’autre option que de se déguiser en homme pour accomplir son destin.


Elle réussit à devenir novice (masculin) dans un monastère. C’est là que Kinh se laisse guider par les Quatre Conduites Incommensurables : la bienveillance universelle, la compassion, la joie altruiste et l’équanimité (l’égalité d’âme).


Kinh a le teint clair, un sourire bienveillant et des yeux lumineux ; la bonté et la pureté émanent de son visage ; tous ceux qui la regardent (en la prenant pour un novice0, sont immédiatement conquis et inspirés.


Après plusieurs années de bonheur et de paix au sein du monastère, une femme du village voisin l’accuse de l’avoir rendue enceinte. Kinh doit donc choisir si elle préserve son secret, ce qui entraînerait une punition brutale, ou si elle prouve son innocence, quitte à révéler sa véritable identité. Sa décision changera à jamais sa vie, son pays et sa foi.


Lorsque que Kinh pense à Mau (la jeune femme accusatrice), à l’enfant qu’elle porte et au père biologique, son cœur se remplit de compassion et est libéré de la haine, du ressentiment et de la souffrance. « Elle sait que la pratique de sa doctrine est indispensable pour permettre à ces trois êtres de trouver leur propre compréhension et de se libérer de leurs propres souffrances. »


Tous les gens du monastère s’accordent pour dire que Kinh n’a « jamais transgressé un seul précepte ou une seule règle et a toujours témoigné de sa vertu, même dans les moments les plus anodins ». Le dénouement du roman sera à la fois triste et sublime…


Christine Michaud, qui signe la préface de ce roman, note qu’il fait partie « des expériences qui bouleversent notre vie de façon positive, des lectures qui restent gravées à jamais dans notre esprit ».


Le Novice est un petit roman qui illustre bien que nos capacités deviennent infinies « lorsque notre cœur est empli de bonté aimante, de compassion, de joie et d’équanimité ».


Thich Nhat Hanh, Le Novice, roman traduit de l’anglais par Paule Noyart, Montréal, Éditions Le Jour, 2012, 144 pages.


Le Rempart (Windsor), semaines du 25 juillet au 7 août 2012



Le Novice

Roman émouvant d’un maître Zen


Paul-François Sylvestre


Thich Nhat Hanh est l’un des maîtres Zen les plus reconnus et respectés au monde. Poète et ardent défenseur de la paix et des droits de la personne, il a écrit plus de 35 livres sur des sujets comme L’esprit de l’amour, La non-violence au service des autres et L’énergie de la prière. Son roman Le Novice nous rappelle qu’en privilégiant l’amour, il est possible de surmonter les contraintes et l’injustice.

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